Publié dans Politique

Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger

Publié le lundi, 03 novembre 2025

Un vent de contestation souffle sur le football malgache. Samedi dernier, devant le Stade Barea de Mahamasina, d’anciens joueurs de la sélection nationale, emmenés par l’ex-capitaine Faneva Andriatsima, ont tenu un rassemblement pacifique. Leur message est clair : il faut agir face aux nombreuses défaillances qui minent la Fédération malgache de football (FMF).

Sur les réseaux sociaux, les internautes vont plus loin. Certains appellent ouvertement les dirigeants du pays à dissoudre la FMF, accusée de mauvaise gestion et d’un manque de résultats. Un mot d’ordre qui inquiète, tant les précédents rappellent les lourdes conséquences que pourrait subir Madagascar.

Les griefs des anciens joueurs ne sont pas sans fondement. Récemment, une affiche annonçant deux matchs amicaux des Barea contre le Kenya et la Guinée, prévus durant la fenêtre FIFA de novembre, a fait grincer des dents. Beaucoup se demandent l’utilité de ces rencontres sans véritable enjeu sportif, sinon celui d’améliorer un classement FIFA hypothétique et anecdotique.

Ces matchs, organisés à l’extérieur faute d’homologation du Stade Barea, coûteront cher entre déplacement, hébergement et primes. Faut-il en effet souligner que chaque joueur toucherait 500 euros par match, soit 1 000 euros pour deux rencontres. Des sommes importantes qui pourraient pourtant être investies dans la finalisation des travaux d’homologation du stade, permettant enfin aux Barea de jouer à domicile lors des éliminatoires de la prochaine CAN.

Sortie de crise

Mais si les critiques contre la FMF sont légitimes, la solution ne passe pas par la dissolution. Une telle décision serait catastrophique pour le football national. La FIFA interdit toute ingérence étatique dans les affaires internes des Fédérations. Une dissolution entraînerait automatiquement la suspension de Madagascar de toutes les compétitions internationales.

Le souvenir de 2008 reste encore vif. A l’époque, sous la présidence de Marc Ravalomanana, le Gouvernement avait décidé de dissoudre la FMF dirigée par Ahmad. En moins de 48 heures, la FIFA avait frappé fort en excluant Madagascar. Il a fallu une décision du Tribunal administratif pour rétablir la Fédération et sauver le pays d’un bannissement prolongé.

Aujourd’hui encore, le même scénario pourrait se répéter. Les premiers responsables au pays sont donc appelés à la prudence. Derrière les appels à la « Refondation », la tentation d’une intervention directe serait une erreur aux conséquences irréversibles.

Les anciens Barea ont ouvert un débat nécessaire, celui de la gouvernance du football malgache. Mais la sortie de crise ne peut se faire que par le dialogue entre la FMF, les ligues et les acteurs du ballon rond. Dissoudre la Fédération reviendrait à tuer le football malgache. Il est temps de réparer, pas de détruire.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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